Bradley Cooper incarne Leonard Bernstein dans Maestro

Bradley Cooper incarne Leonard Bernstein dans Maestro

L’acteur et réalisateur de “A Star is Born” entre cette fois dans la peau du compositeur de génie de “West Side Story”. Entre création et vie privée, Cooper a le bon goût de faire briller une Carey Mulligan déchirante. Cinq ans après sa revisite folk du classique A Star is Born, Bradley Cooper embrasse goulûment le genre casse-binette du biopic avec Maestro, présenté en compétition officielle sous pavillon Netflix à la 80e Mostra de Venise en septembre et désormais disponible sur la plateforme. Soit l’histoire d’un géant, le compositeur et chef américain Leonard Bernstein (1918-1990), auquel Cooper lui-même prête sa fougue et ses yeux bleus.

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Bernstein entre monstruosité et génie

Le film commence par un Bernstein âgé, qui joue du piano pour une émission de télévision puis accorde une interview. Cette entrée dans le film est trompeuse : Maestro n’a rien d’un « biopic » conventionnel. Car ce qui passionne le cinéaste interprète chez « Lenny » (le surnom que lui donnent sa famille et son public), c’est la question de la tension qu’inflige le génie à la vie privée. Felicia Montealegre (Carey Mulligan), une actrice chilienne, est la femme de sa vie. Avec elle, son épouse pendant vingt-sept ans, le directeur musical de la Philharmonie de New York a trois enfants. Leur relation est peinte ici dans toute sa profondeur : c’est un partage constant d’idées, d’émotions et d’ambitions.

Pourquoi Bradley Cooper a de faux airs de Clint Eastwood

Il y a du Clint Eastwood chez Bradley Cooper. Comme son illustre aîné, qui l’a dirigé dans American Sniper (2015), la star révèle, la quarantaine venue, sa vraie nature : celle d’un metteur en scène. Clint Eastwood était passé à la réalisation à 41 ans, avec Un frisson dans la nuit (1971), un film où, déjà, la musique jouait un rôle essentiel (Souvenez-vous de « Misty », la ballade composée par le pianiste de jazz Erroll Garner). Sur une idée de Clint Eastwood qui voulait le tourner avec Beyoncé, Bradley Cooper avait déjà signé un beau mélo musical, A Star is Born (2018), et offert ses débuts au cinéma à Lady Gaga. Il démontre avec Maestro qu’il a les moyens de ses ambitions.

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