Une affiche interdite dans le métro parisien
L’affiche du nouveau spectacle de l’humoriste, « Une heure à tuer », n’aura pas droit de cité dans le métro parisien. La régie publicitaire de la RATP et de la SNCF, considère qu’une partie du visuel présente un caractère politique incompatible avec le devoir de neutralité qui s’impose dans les transports publics et pourrait être considérée comme diffamatoire ou injurieuse. Elle a donc été refusée.
Au nom de la lutte contre le tabac, Mediatransports avait déjà refusé d’afficher la « une » du magazine Têtu sur laquelle figurait le chanteur Bilal Hassani. Ce n’est pas la première fois que des visuels culturels sont interdits dans le métro ou contraints d’être modifiés.
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Une provocation par l’humoriste
Sur l’affiche interdite, l’humoriste est représenté avec les yeux fermés et plusieurs phrases écrites sur son visage. Parmi ces dernières: “Je suis comme l’IGPN, je ne suis pas là pour faire le procès des policiers” ou “Macron, c’est comme un père alcoolique, à la maison il te pourrit la vie, dehors il te fout la honte”. Mediatransports a demandé de retirer les deux phrases posant problème, mais Waly Dia et l’annonceur ont refusé. L’humoriste s’est d’ailleurs amusé de la situation sur les réseaux sociaux.
En 2012, la régie publicitaire de la RATP avait refusé d’apposer dans le métro les affiches du prochain spectacle de l’humoriste Stéphane Guillon, intitulé Stéphane Guillon s’en va aussi, allusion directe à Nicolas Sarkozy, sur le point de quitter l’Élysée.
Une décision critiquée et tournée en dérision
La décision de Mediatransports de refuser l’affiche du spectacle de Waly Dia a été critiquée, et l’humoriste lui-même a ironisé sur la situation sur les réseaux sociaux. Des internautes ont même proposé des versions retouchées de l’affiche en plaisantant sur la polémique.
Malgré cette interdiction, le spectacle Une heure à tuer sera bien présenté au Théâtre de l’Œuvre à Paris à partir du 1er février. La polémique autour de l’affiche a ainsi suscité des réactions diverses et a remis en question la liberté d’expression dans le domaine de la publicité culturelle.