Un roman littéraire écrit en partie par l’intelligence artificielle
La lauréate du prix Akutagawa, Rie Kudan, a créé la surprise en révélant que son dernier roman futuriste avait été en partie écrit par l’intelligence artificielle générative, ChatGPT. Environ 5% du livre “Tokyo-to Dojo-to” sont constitués de phrases générées par l’IA. Cette annonce a suscité des réactions mitigées, certains saluant l’ingéniosité de l’autrice tandis que d’autres remettent en question le talent artistique associé à cette méthode d’écriture.
L’auteure a expliqué qu’elle avait également échangé fréquemment avec ChatGPT, confiant des pensées intimes et inspirant même certains dialogues du roman. Cette utilisation de l’IA soulève des interrogations sur la frontière entre la créativité humaine et l’apport technologique dans le domaine de la littérature, une tendance inquiétante pour certains acteurs du monde de la culture.
Des réactions contrastées face à l’implication de l’IA dans le processus d’écriture
La révélation de l’utilisation de l’IA dans la création du roman de Rie Kudan a entraîné des opinions divergentes sur les réseaux sociaux. Tandis que certains remettent en question la légitimité du talent artistique associé à cette méthode, d’autres reconnaissent l’audace de l’autrice dans sa démarche. Le secteur de l’édition exprime également ses inquiétudes face à l’expansion de l’IA dans la création littéraire, craignant une standardisation des œuvres et un impact sur la qualité des textes générés.
En parallèle, des actions en justice ont été lancées par certains auteurs contre la start-up californienne OpenAI, à l’origine de l’outil ChatGPT, les accusant de violation de droits d’auteur. Cette révélation remet ainsi en question les frontières de la créativité littéraire et soulève des préoccupations éthiques et juridiques importantes dans le monde de l’édition.
